Thousand Islands : Entre paradis tropical et réalité

26/06/2025


Le ronronnement du moteur du bateau résonnait encore dans mes oreilles quand j'ai posé mes pieds sur le ponton de Kaliadem Port, après deux jours aux Thousand Islands. Deux jours qui ont varié entre émerveillement et réalité.

6h du matin, direction l'aventure

Rendez-vous à Kaliadem Port, Muara Angke, à 6h du matin. 3h et demie de traversée pour découvrir Harapan Island.

En arrivant vers 10h30 : eau turquoise, petites maisons colorées, ambiance décontractée.

L'archipel sous toutes ses facettes

À 13h, direction Macan Island pour notre première session de snorkeling.

Et là, sous l'eau, un spectacle à la fois magique et triste. De beaux poissons nageaient encore entre les récifs coralliens. Mais juste à côté d'immenses cimetières de coraux blanchis s'étendaient à perte de vue.

Une larme me viendra sur le bateau du retour, entre sentiment de culpabilité face à ma position de touriste, et de solitude, ne souriant pas comme les autres à cette expérience de snorkeling.

Puis Putri Island, Dolphin Island, et enfin Bulat Island pour le coucher de soleil magique. Chaque île avait sa personnalité, ses habitants, ses petites histoires. Mais des déchets plastiques longeaient les plages, flottaient dans l'eau...

Street food et barbecue

Retour à Harapan Island à 17h30 pour se doucher et retrouver les plaisirs terrestres. Et puis, quel régal, Street food, café du coin…

Fin de soirée, barbecue de poisson fraîchement pêché, grillé, avec juste ce qu'il faut d'assaisonnement, puis un jeu était organisé en indonésien dans le lieu où nous logions, mais j’essaie encore de comprendre les règles !

Un moment de pure convivialité, sous les étoiles !

Réveil en douceur et retour

Le lendemain, réveil à 8h pour profiter encore un peu de cette atmosphère si particulière. Petit-déjeuner, dernier tour en petit bateau, et déjà l'heure de faire les bagages.

Départ à 9h30 d'Harapan Island, trois heures de bateau pour digérer cette expérience contrastée (et parce que j’avais un peu le mal de mer 😊), et retour à Kaliadem Port à 15h.

La beauté et le reste

D'un côté, ces moments parfaits : le goût de ce poisson grillé, les sourires des gens, la mer. De l'autre, la pauvreté de la population, ces cimetières de coraux, cette pollution plastique…

Alors, je ne vais pas mentir, j’ai eu envie de ne pas écrire cette publication.

Je me retrouve bloqué entre vouloir raconter honnêtement mon expérience et en même temps me sentir mal à l'aise de critiquer un système auquel je participe actuellement.

Peut-être que le truc qui me gêne, c'est que même en évitant le ton moralisateur, il reste cette impression de se donner bonne conscience en « reconnaissant le problème ». Comme si le simple fait de dire « j’en ai conscience » ou « c'est compliqué » nous dédouanait. Mais est-ce que ça nous dédouane vraiment ?

Sans conclusion toute faite.

Alors oui, des initiatives sont prises dans le monde, des gens se battent, près de Harapan Island, il existe une mangrove protégée et une zone de conservation des tortues. Alors merci à eux !

Je n'ai pas de conclusion, pas de solution miracle à proposer. Juste cette sensation bizarre.

Parfois, ne pas conclure du tout, ne pas essayer de donner de sens, c'est plus honnête. Juste décrire et laisser le lecteur avec ses propres contradictions.

Ces deux jours m'ont laissée avec plus de questions que de réponses. Et peut-être que c'est déjà ça.